Chap 3-3 et 4
(merci d'avance à ceux qui prendront le temps de lire ces textes, ça me fait vraiment plaisir)
-Incompétence-
12 septembre 2002, 11h15
pétante, Terre
Il ouvrit les yeux
totalement déboussolé . Sa tête était reposée contre la vitre et un filet de
bave s’écoulait de ses lèvres. A peine voulut-il bouger que l’engourdissement
de ses jambes le fit immédiatement souffrir.
« Ahh… »
Son père quitta un instant la route
des yeux et regarda Maxime qui gémissait en se frottant les jambes.
« Tu te réveille juste à temps
on est quasiment arrivé. »
La Citroën commençait à se faire
vieille et cela se ressentait dans le bruit que le moteur emmetait à chaque
accélération. Max se frotta les tempes, et essuya ses lèvres humides. Les
fourmis commençaient à quitter ses jambes et il se tourna doucement vers son
paternel qui conduisait tant bien que mal cette poubelle.
« …réveille… ? »
-Oui…ça fait un bon quart d’heure
que tu mouilles la vitre…on t’as pourtant prévenu de ne pas te coucher si tard.
(Hein ?)
La voiture n’avait jamais pu l’endormir.
Il se souvint que gamin il ne somnolait jamais pendant un long voyage, même en
plein été où la chaleur du soleil endormait toujours ses parents.
Son père frappa violemment le volant
et fit un signe grotesque au conducteur de la voiture juste devant eux. Il
soupira.
Maxime n’en pouvait plus de voir
constamment son père en colère et fatigué par son travail. Il lui tapota
l’épaule.
« Pourquoi tu ne demissione
pas ? Tu vas te tuer si tu continues à…
-Tais toi ! On en a déjà parlé.
Je n’ai pas d’autre choix fiston et tu le sais bien.
-Mais ce type va te… »
Son père fit un geste de la main
pour dire à son fils de la boucler. Il lui souria et respira profondément.
« Je sais que toi et ta mère vous vous
faites du souci pour moi…mais je vous jure que je vais faire atten…
-Papa attention !!!!!!!!!!!!!!
Son père eu a peine le temps de voir
le feu rouge, qu’il l’avait déjà grillé. Une voiture pour laquelle le feu était
vert, surgit sur leur droite et heurta la Citroën de plein fouet. Cette
dernière fut violemment déportée sur la gauche et
(NON !)
partit
s’encastrer dans la façade d’une pizzeria qui finissait le boulevard. Le
crissement de pneu émit par la Citroën semblait durer infiniment pour Max
pendant la déportation et la dernière vision qu’il eu, c’est celle du crâne de
son père se brisant quand celui-ci traversa le pare-brise, faute de ne pas
avoir attacher sa ceinture.
(Papa…)
« Vous avez
vu…… ?.......... »
« Les pauvres………… »
« Ne vous approchez pas c’est
peut être dangereux »
« Appelez une
ambulance….. »
(Quoi ?....)
Lorsqu’il écarta les mains de son
visage, il vit une foule amassée autour de lui. Les gens le regardaient avec un
air de pitié profonde. Un sentiment étrange s’empara de lui et il prit son
crâne entre ses mains pour être sur qu’il ne rêvait pas. Il sentit l’odeur de
fumée et releva la tête pour voir l’automobile prendre feu. Sans comprendre
pourquoi il se trouvait dans la rue, entouré de gens, il courut vers la Citroën
en se protégeant instinctivement des flammes.
Il aperçut son père à travers la
vitre où se reflétaient des couleurs orangées. Son visage était couvert de sang
mais il bougeait encore. Max tenta d’ouvrir la portière mais son père le vit et
se colla à la vitre.
« Vas t’en ! Max ! Ne
reste pas la !!! »
Une larme coula sur la joue du
garçon.
« NON !! Papa !! Je
ne peux p… »
Avant qu’il puisse finir sa phrase,
sa tristesse fut immédiatement remplacée par un sentiment de haine absolue qui
le fit se retourner vers le lycée au loin. Sans-en être conscient il recula du
moyen de locomotion en combustion et commença à s’éloigner des flammes. Des
personnes inconnues pour lui le tirèrent brusquement et quelques secondes après
la voiture explosa de mille feu, se transformant en un cercueil pour son
paternel.
Maxime vit la carcasse de la Citroën
s’envoler, enrobée de flamme, et redescendre pou s’écraser violemment sur la
route, bloquant la rue. Beaucoup de gens s’étaient maintenant amassé autour du
lieu de l’accident et on entendait déjà les sirènes au loin. Néanmoins
l’explosion les fit tous reculer d’au moins trois mètres. La rue étant
maintenant bloquée, le bruit des Klaxon transformait cette scène en un
véritable cauchemar.
Le garçon se débattit et les gens le
lâchèrent, mais contrairement à ce qu’ils auraient pus penser, il ne couru pas
une deuxième fois vers la voiture, mais vers ce lycée qui deviendrai bientôt
mythique.
Les portes automatiques
coulissèrent. Il avait déjà oublié son père et la police était plus occupée à
calmer les gens qu’à essayer de le rattraper. La cour du bahut paraissait
plutôt vide et Maxime descendit les marches, totalement guidé par se sentiment
étrange de haine et de souffrance.
A l’autre bout de l’étendue de
goudron rectangulaire formée par l’enceinte du lycée, un jeune garçon se tenait
debout sur le balcon sud et s’apprêtait visiblement à sauter. Maxime eu une
brève pensée pour son père. Il le revit
ensanglanté, et cela amplifia sa colère. Le garçon en face se jeta dans le vide
et Maxime ne pus s’empêcher de remarquer la majestuausité avec laquelle il accomplissait cet acte. Le
garçon atterrit devant une fille qu’il reconnut directement car son meilleur
ami se trouvait être le meilleur amie de cette fille.
(Papa…)
Il referma ses poings. Les larmes
coulaient maintenant sur ses joues rougies par la tristesse et meme si il ne
pouvait l’expliquer, il était maintenant persuadé que cet accident était
forcément dû à ces deux personnes qui se fixaient à l’autre bout de la cour.
Il s’élança vers eux, oubliant tout
ce qui l’entourait, oubliant qui il était, et ce qui venait d’arriver à son
père…La haine le conduisait à présent et sa dernière pensée lucide fut celle de
l’image de sa mère apprenant la triste nouvelle.
-Inutilité-
Pendant la nuit du 11 au
12 septembre 2002, Terre
Les ombres disparaisserent
lorsqu’ils pressa l’interrupteur, permettant à la lumière d’être. Cela lui fit
un tel choque qu’il recula et failli s’écrouler dans la baignoire. Il se
ressaisi et tourna vivement le robinet du lavabo. Il attendit que l’eau soit
bien fraîche et cette attente lui parut extrêmement longue. Il regardait
avidement l’eau s’écouler et
(putin qu’est-ce qui
m’arrive… ?)
lorsque
elle lui parut suffisamment glacée, se pencha prestement sous la source et lapa
le plus possible de liquide afin d’étancher cette soif soudaine.
Une fois rassasié, il s’assit sur le
bord de la baignoire au fond de la pièce et essayait de reprendre sa
respiration. Il venait de passer une nuit horrible, complètement noyé dans des
cauchemar les uns aussi atroces que les autres et il commençait à douter de sa
santé mentale.
(Mais non…)
Julian voulut se relever
mais a peine debout, il s’écroula sur ses genoux et se pencha au dessus des
cabinets pour rendre son dernier repas, tout en priant pour que cela finisse
vite.