Chap4-2
Celui la je l'ai écrit dans le train, lors d'une de mes nombreuses migrations vers strasbourg. Je me souviens avoir écouter Enya
pendant que je grattais et cela m'a pas mal inspiré. je voudrais donc
inciter les gens qui liront ceci à découvrir cette superbe chanteuse,
et ces chansons pleines de sentiments, sur fond celtique.
(putin de syntaxe!!!!!)
-Pressentiments-
286eme, 16 Septim, Année 5, Ethanord,
Nimésis, légèrement plus tard.
Elle
sursauta lorsque la porte claqua derrière l’homme qui partageait à présent le
lit de sa mère. Des frissons parcouraient tout son corps et elle se massa
instinctivement les bras. Depuis peu elle avait l’étrange sentiment que quelque
chose était sur le point de changer et cela la torturait dès le réveil. Assise
sur le tapis de laine au milieu du salon, elle regardait, les yeux vidés, le
lait dans le bol en terre cuite, posé sur la table basse devant elle.
Le blizzard du Nord frappa
violemment les fenêtres et ceci eu pour effet de la sortir de son état de
transe inhabituel. Il faisait particulièrement froid aujourd’hui, elle le
sentait rien qu’en voyant la buée se coller aux vitres. L’Ethanord était toute
l’année sous la neige mais aujourd’hui c’était différent. Elle inspira un grand
coup, puis expira doucement, pour se détendre. Elle porta son bol à sa bouche
mais la « fraîcheur » du lait la fit grimacer. Une fois ce dernier
reposé, elle plaça délicatement ses mains au dessus du bol et ferma les yeux.
Une onde partit de ses jambes et
traversa tout son corps, pour arriver jusqu’aux mains, d’où surgit soudain une
fine lueur blanche qui éclaira la pièce. Ses épaules se rétractèrent et ses
pieds se recroquevillèrent doucement, ce qui la rendait comme toujours
terriblement attendrissante, comme se plaisait à le dire Diane, sa génitrice.
Tout son corps entrait maintenant en effervescence et un large sourire apparut
sur son doux visage. Le liquide commença à tourner dans le bol, et ce dernier à
vibrer.
Au bout de quelques secondes
Naomlyne referma les mains et la lumière s’éteignit. Elle plaça ses doigts au
bord du bol pour éviter de se brûler et but d’un trait son lai. La chaleur du
liquide l’apaisa et elle se reposa contre un des coussins autour d’elle. Entre
temps Diane était descendu travailler à l’atelier avant l’arrivée des clients.
Naomlyne se leva de manière féline, faisant flotter sa chevelure brune et sa
robe de nuit en soie blanche. Elle arborait ainsi un certain bien-être qui lui
donnait l’apparence d’être heureuse. Elle entra dans l’atelier et s’appuya
contre l’ouverture de la pièce.
Sa mère était penchée au dessus
d’une robe noire effilée à plusieurs endroits et elle soupirait en pestant
contre la cliente qui lui avait apporté ce bout de tissus irrécupérable. Nao
rigola et Diane se releva pour voir sa fille s’esclaffer.
« Plutôt que te moquer tu
pourrais m’aider ! «
Naomlyne se reprit.
« Excuse moi. Tu ne peux
vraiment rien faire pour cette robe ?
- Non…Je le crains…Je n’aurais pas
du user mon temps avec ça, surtout que c’était perdu d’avance. Cette
(truie)
madame
Ramos sera déçue et je m’en moque. Son odeur empeste dans tout le magasin à
chaque fois qu’elle vient ! »
La jeune fille pouffa mais se
retenue en mettant sa main devant sa bouche. Diane sourit et s’assit sur un
tréteau.
« Va déjeuner maman, je
m’occupe de tout préparer aujourd’hui.
-Non je…
-Aller ! La coupa sa
fille. »
Diane baissa la tète et souria
encore. Elle embrassa Nao sur le front. C’était très rare qu’elle se lève aussi
tard mais cette nuit avait été magique pour elle et même en sachant qu’elle
devrait se dépêcher de préparer l’atelier et la boutique, elle n’avait pas
voulu sortir du lit et quitter David.
« Merci ma chérie.
- De rien m’man »
Nao sourit et se retourna avant que
Diane ne sorte.
« Maman ! »
- Oui ?
- Tu me raconteras ? »
Diane écarquilla les yeux.
« Nao ! » Dit-elle
d’un ton accusateur.
« Bon j’ai rien dit… »
Diane sortit de l’atelier et sa
fille s’affaira à exposer les nouvelles pièces avant l’ouverture quotidienne.
Son sourire s’effaçait progressivement au fur et à mesure que les minutes
passées, pour être finalement remplacé par une expression de dégoût. Cela lui
reprenait. Cet étrange pressentiment de changement remontait à la surface et
lui donnait mal au cœur. Elle finit péniblement de préparer la boutique et
s’empressa de sortir prendre l’air.
Les flocons de neige se collèrent à son visage, ce qui lui
fit énormément de bien. On voyait très peu la ville à cause du blizzard, malgré
l’emplacement en altitude de l’atelier de tailleur de sa mère, où elles
résidaient toutes les deux depuis longtemps maintenant. On apercevait
uniquement le somment en pointe du palais royal à l’est, et la Magika à l’ouest
de celui-ci. Son regard se perdait encore une fois mais cette fois dans la
brume qui recouvrait Ethan. La ville s’éveillait lentement, dans ce froid
quotidien et sinueux qui pouvait vous geler sur place si vous étiez étranger à
cette région ; Les échoppes ouvraient, les marteaux se préparaient à
cogner le fer et l’acier, les bêtes sortaient de leur enclos pour diverses
raisons agro-alimentaires, les feux du palais royal et des tours de gardes
s’embrasaient, les gens commençaient à envahir les rues et les allées, ainsi
que la Grand Place, où le marché quotidien et matinal se mettait en place, et
les soldats entamaient leurs rondes afin de préserver la paix.
Naomlyne
frissonna et poussa un soupir. Tout était pareil, mais cela n’allait pas durer.
Et ça, elle en était certaine ! La jeune fille rentra, maussade comme le
temps dehors, pour se préparer à rejoindre la Magika d’Ethan.